Cinéma





It Follows, David Robert Mitchell, 2015

Interdit aux moins de 12 ans
Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d'étranges visions et  l'inextricable impression que quelqu'un, ou quelque chose, la suit. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper...

Wow ! Ce film est magnifique ! Je vais tâcher de vous en parler en évitant les spoilers mais cela risque d'être compliqué. 
L'idée principale est absolument terrifiante ! Imaginez ! Quelqu'un, que vous êtes seul(e) à voir, vous suit avec pour seule volonté de vous tuer, et vous ne pouvez compter que sur vous pour vous en sortir ! On dirait un scénario directement sorti d'un cauchemar ! La bande-originale, souvent saturée, installe à elle seule une tension angoissante qui dominera tout le film.

Je vous recommande vivement son visionnage, surtout si vous aimez les frissons (mais rassurez vous, c'est plus oppressant que réellement effrayant).


OrangeSanguine.












 



Shirley, un voyage dans la peinture de Hopper, Gustav Deutsch, 2013

Un hommage à la peinture d’Edward Hopper et à la vie quotidienne américaine des années 1930 aux années 1960, avec la mise en scène de treize de ses tableaux prenant vie et restituant le contexte social, politique et culturel de l’époque à travers le regard du personnage féminin, Shirley.

Je n'ai pas choisit d'aller voir Shirley. Cependant, j'y suis allé sans apriori et avec un certain entrain (j'aime beaucoup la peinture de Hopper). Mais finalement...
Ce film n'a AUCUN intérêt. Il n'y a aucun dialogue, uniquement les pensées des personnages (enfin surtout du "personnage principal" : Shirley) en voix-off. Le rythme est très, très, très, lent. C'est simple, la moitié de la salle s'est endormie dès les premières minutes du film. Deutsch nous montre TREIZE tableaux. C'est BEAUCOUP treize. Beaucoup TROP. La seule particularité de Shirley, et qui m'a réellement impressionnée, c'est que les décors donnent vraiment l'impression de se trouver devant une peinture de Hopper, à telle point que, lorsque j'y repense, ce n'est pas un film que j'ai vu, mais presque un dessin animé. Mais qu'est-ce que c'est long...


OrangeSanguine.


Dracula Untold, Gary Shore, 2014

Nous sommes en 1462. La Transylvanie vit une période de calme relatif sous le règne du prince Vlad III de Valachie et de son épouse Mirena. Ensemble, ils ont négocié la paix et la protection de leur peuple avec le puissant Empire ottoman dont la domination ne cesse de s’étendre en Europe de l’Est. Mais quand le sultan Mehmet II demande que 1000 jeunes hommes de Valachie, dont le propre fils de Vlad, soient arrachés à leur famille pour venir grossir les rangs de l’armée turque, le prince doit faire un choix : abandonner son fils au sultan, comme son père l’a fait avant lui, ou faire appel à une créature obscure pour combattre les Turcs et par là même assujettir son âme à la servitude éternelle...

Le visionnage de ce film a été une torture. Que les choses soient bien claires entre nous. Dracula Untold n'est pas un mauvais film. Les prises de vues sont plutôt bonnes et les effets spéciaux sont excellents. MAIS le scénario et les dialogues donnent l'impression d'avoir été écrits par un gamin de 10 ans attardé et se limitent à "Je t'aime et je vais me sacrifier pour toi.". Ils ne servent ni à apporter de nouveaux éléments, ni à faire avancer l'histoire! De plus, la fin n'est ni crédible, ni cohérente! PERSONNE n'est assez stupide pour y croire! Et le pire, c'est que les producteurs ont trouvé le moyen de faire une ouverture pour un second opus! Pourtant, la bande-annonce était prometteuse! Mais honnêtement, c'est vraiment trop demander, un blockbuster de qualité ? On dirait vraiment qu'ils ont fichu  fichu tout le budget dans les effets spéciaux et que, 3 jours avant le tournage, ils se sont rendu compte qu'ils avaient oublié d'écrire les dialogues!
Alors, je vous conseille de regarder Dracula Untold...sans le son.


OrangeSanguine.







Mommy, Xavier Dolan, 2014

Dans un Canada du futur proche, une nouvelle loi autorise les parents d'enfants très difficiles à confier ceux-ci à une institution d’État de type hôpital psychiatrique pour mineurs.
Dans ce contexte, Diane, veuve d'une quarantaine d'années habitant la banlieue de Montréal, récupère la garde de son fils Steve, un adolescent souffrant d'un trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité , du fait de son expulsion pour comportement irresponsable et dangereux du centre de rééducation dans lequel il avait été placé peu de temps après la mort de son père.
La mère et le fils forment un duo explosif – entre amour, violence, tendresse et insultes – que va venir compléter leur voisine Kyla, professeur dans le secondaire en "congé sabbatique" suite à un drame dont elle garde un bégaiement handicapant. Tous les trois trouvent alors une forme d'équilibre précaire (Kyla donnant des cours de rattrapage à Steve, tandis que Diane effectue des ménages pour assurer la survie financière de la maisonnée) et même un certain bonheur. Jusqu'à ce qu'un huissier de justice délivre un jour à la mère de l'enfant terrible une très mauvaise nouvelle...

Pour les cinéphiles, on ne présente plus le très talentueux Xavier Dolan, avec pas moins de 5, et bientôt 6 longs métrages à son actif, à seulement 25 ans. Ce film, présenté au festival de Cannes 2014, a remporté le Prix du Jury et est (presque) entièrement tourné en format carré 1:1. C'est, à ce jour, le plus beau film que j'ai jamais vu. Les acteurs sont justes, touchants, attendrissants et la bande-original, bien que n'étant pas composée de musiques crées pour le film, s'accorde parfaitement avec les images, qui font preuve d'une incroyable virtuosité. Je n'ai pu m'empêcher de le voir 2 fois, tellement j'avais été éblouie la première fois. Bien que ce film soit assez dur (on ne peut se retenir de verser quelques larmes à la fin), tout semble parfait, aussi bien le jeu des acteurs, que la trame du film ou le développement des personnages. Sans doute grâce à son jeune âge, Xavier Dolan se permet des fantaisies que n'oserait sûrement pas un réalisateur plus âgé.
Je ne vous dis rien de plus pour que vous gardiez la surprise, mais si vous souhaitez en discuter, n'hésitez pas! (je vous rappelle notre adresse e-mail : Neville.Vom@gmail.com et n'oubliez de préciser à qui est adressé le mail)


OrangeSanguine.





Electrick Children, Rebecca Thomas, 2012

Rachel Angela McKnightvit avec ses parents dans une communauté mormone de l'Utah. Le jour de ses 15 ans, elle découvre par hasard, sur un vieux magnétophone, "Hanging on the Telephone", interprété par un rocker local. Rachel n'a jamais rien entendu de tel et vit ce moment comme une expérience exceptionnelle, mystique et sensuelle. Lorsque 3 mois plus tard elle est enceinte, elle soutient que c"est le fameux morceau pop rock qui en est la cause. Soucieux des convenances, ses parents tentent de la marier de force. Mais Rachel s'enfuit. Destination : Las Vegas, à la recherche du rocker, persuadée qu'il est lié au mystère de cette curieuse immaculée conception.

Ce Road-movie envoûtant et poétique est un de mes films préférés. Chose extrêmement dommage, ce film n'a disposé que d'une très faible distribution et le DVD ne propose que la version originale sous-titrée en français (mais je ne m'en plaindrai pas, je DÉTESTE la VF). Les acteurs, bien que très jeunes, sont aussi très talentueux et le rendu du film est en accord parfait avec la version rétro de "Hanging on the Telephone" (qui constitue quasiment la seule musique du film), interprétée par FlowersForever et qui vous restera dans la tête après le visionnage du film (je l'ai fredonnée pendant plus d'une semaine). Voilà, j'espère que ce film vous plaira!


OrangeSanguine.






Restless, Gus Van Sant, 2011

Depuis la mort tragique de ses parents, le jeune Enoch a comme passe-temps favoris de participer aux funérailles d’inconnus et de converser avec son ami imaginaire Hiroshi, fantôme d'un kamikaze japonais. Un jour, sa route croise celle d'Annabel, une jolie jeune fille en phase terminale d'un cancer, et qui malgré tout continue de croquer la vie à pleines dents. Entre eux débute alors une singulière histoire d'amour où chaque minute est importante...

Dans la lignée de mes films préférés (je vous rassure, c'est le dernier), je vous présente Restless, que j'avais vu à sa sortie (il y a un bout de temps donc) et qui pourrait être un remake libre de droits d'Harold and Maude, réalisé en 1971 par Hal Ashby, pour les connaisseurs. Très bon film sur l'amour mélancolique et la mort, il reste malgré tout gai et coloré jusqu'à la fin. C'est ce film qui m'a fait découvrir Mia Wasikowska, aujourd'hui mon actrice préférée avec Scarlett Johansson. L'univer terne et douloureux dans lequel évolue Enoch va entrer en collision avec celui, toujours frais et haut en couleur d'Annabel, pour aboutir à une histoire d'amour poètique. C'est bien sûr leur rapport bien particulier à la mort qui les rapprochera, tout comme Harold et Maud, bien que ça soit aussi lui qui risque de les séparer...


OrangeSanguine.




 

















Le Cercle des Poètes Disparus (The Dead Poet Society)

Nous sommes en 1959 aux États-Unis, le jeune Todd Anderson est envoyé par ses parents dans la très prestigieuse université pour garçons de Welton. Tous les parents qui inscrivent leurs enfants dans cette école stricte attendent d'eux qu'ils deviennent  médecins, avocats, juges,... Todd rencontre alors ses nouveaux camarades :  Neil Perry, Charlie Dalton, Knox Overstreet... tous des fils à papa destinés à de grandes carrières. Grand timide, Todd est malgré tout bien intégré et pris sous l'aile de Neil, très bon élève dont le grand rêve serait de faire du théâtre (ce qui vous, l'imaginez, va à l'encontre des projets que son père a pour lui). Alors qu'une nouvelle année aussi fade que les précédentes allait commencer, une surprise est réservée aux élèves. Leur nouveau professeur de littérature, Mr Keating n'est pas un homme comme les autres. Il n'accepte de répondre que si on l'appelle " Captain, Oh my captain" et sa philosophie de vie est "Carpe Diem" (vit l'instant présent). Sa première action en tant que prof est de faire déchirer aux garçons une page de leur livre, qu'il juge stupide. Il est immédiatement adulé par ses élèves, à qui il transmet l'amour des mots, de la poésie, de la littérature...
Un peu par hasard, Neil, Todd et les autres découvrent que Mr Keating était un ancien élève de Welton et qu'il faisait partie du Cercle des Poètes Disparus, un groupe de garçon passionnés de poésie qui s'échappait chaque nuit des dortoirs de l'école pour aller lire des vers dans une grotte dans la forêt. Neil décide de refonder le Cercle et de tenir tête à son père, acceptant le rôle de Puck dans la pièce de Shakespeare, Le songe d'une nuit d'été.

Voilà, je ne vous en dis pas plus...
Ce film (adaptation sublime d'un roman tiré d'une histoire vraie) doit certainement être mon film préféré. C'est un film qui fait réfléchir sur la vie, sur l'avenir et personne ne peut refuser, après l'avoir vu, d'avoir un professeur tel que Mr Keating (joué par un excellent Robin Williams).
Je conseille ce film à tous, tous les passionnés de théâtre, de poésie, à ceux qui pensent que leur vie n'est pas belle, qui se tuent au travail, aux dégoutés de la littérature, à tous ceux qui ont simplement envie de passer un bon moment. Ce film fait réfléchir, rire, pleurer...un bijou.


Excalybur. 

 






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